Kinoshita Keisuke · 03. décembre 2023
Adaptation en 2 parties/films de la fameuse pièce de Tsuruya Nanboku, Yotsuya kaidan. La première partie est centrée sur le drame vécut par Oiwa, jeune femme délaissée puis assassinée par son mari, samouraï ambitieux voulant se marier à une riche héritière. Parti-prit intéressant, le mari dans cette version n'est pas un salopard intégral mais un être faible, rongé par le remord. Bien sûr, il ne supporte pas sa condition de rônin pauvre, entretenu par sa femme, mais justement il...
C'est un beau mélodrame, apparemment très populaire au Japon. Je vais citer directement Tadao Sato : "A sa sortie, le film émeut profondément le public, tous âges confondus et quelles que soient les opinions. Il devient le symbole du pacifisme des Japonais après la guerre et contribue à freiner le réarmement du Japon, alors encouragé par les États-Unis. C'est aussi l'un des rares films distribués en Chine, où il est d'ailleurs très bien accueilli, à une époque où les 2 pays...
Kinoshita Keisuke · 07. novembre 2022
La suite de Carmen revient au pays, 1er film japonais en couleurs et grand succès de 1951. Ce second volet est plus doux amer que le précédent. La jolie et naïve Carmen s'amourache d'un artiste moderne coureur de jupons et ça ne se passera pas comme prévu. La comédie est toujours présente mais Kinoshita s'attache à démontrer la dureté de la vie des classes pauvres (particulièrement des femmes bien sûr) face à des bourgeois dilettantes et cyniques. Comme le personnage de Carmen,...
Au 16ème siècle, le destin d'une famille de paysans à travers plusieurs générations. La plupart des hommes aspirent à un avenir meilleur, afin d'améliorer leur situation ils prennent part aux différents conflits de l'époque. La maison de la famille, où se passe une grande partie de l'action, se situe au bord de la rivière Fuekuki. Les hommes de la famille ne cessent de traverser cette dernière afin de partir aux combats et à la mort. La fameuse rivière paraît donc marquer une...
Dans les années 50, un vieil homme (Chishu Ryu) revient dans son village natal, il se souvient de son premier (seul) amour, sa cousine de 2 ans son aîné au grand dam de leur famille. Kinoshita filme son mélodrame en 1.37 (le cinémascope viendra en 58 avec La ballade de Narayama) et place un cadre oval (iris) pour les flashbacks, en gros la quasi-totalité du film. Sur Wiki, je lis que ça rappelle les photographies de l'époque, en gros fin 19e siècle, possible, ça me rappelle aussi des...
La version d'Imamura est un de mes films fétiches, j'étais donc impatient de découvrir la version de Kinoshita, lui qui taxait (apparemment) l’œuvre de son cadet de film porno, la surprise fut grande. Contrairement à la Palme d'or de 1983, le film est réalisé en studio à l'exception de la toute fin. La caméra fluide se déplace à travers les séquences grâce à un changement de lumière, à la disparition d'un décor, d'une toile peinte etc. La mise en scène au millimètre...
Kinoshita Keisuke · 26. juillet 2022
J'ai regardé plusieurs Kinoshita, hélas je n'ai pas eu le temps d'écrire dessus. Pour le moment je n'ai pas encore vu ses grands classiques (à l'exception de Carmen revient au pays), mon choix s'est porté sur des films assez courts : Le portrait, Nuages au crépuscule, Rafale de neige et Un jour comme les autres. Kinoshita ne vole pas sa réputation, je découvre un grand cinéaste dont j'attends avec impatience le visionnage de ses films phares. Mais revenons au film d'hier soir, en...
Très beau film humaniste tourné juste après la guerre. Dans cette chronique se déroulant sur 3 ans, de 1943 à 1946, Kinoshita suit le destin d'une famille libérale, une veuve et ses 4 enfants dont 1 fille, confrontée à un oncle militaire et autoritaire. Le réalisateur démonte parfaitement l'idéologie militariste, viriliste et machiste, qui a mené le Japon au bord du gouffre. Face à ce terrible parent, les réactions des membres de la famille seront toutes différentes. Le cadet...